Pâques à la Maison des Enchantements

 

Petit chandelier en fleur d'origine suédoise, oeufs décorés, lapins en chocolat, bol et tasse Bunnykins, graines d'oiseaux, petits bourdons en pompons et broches de chenille, paniers et nappe aux teintes pastel: tel était l'ensemble des merveilles occupant ma table de cuisine en ce joyeux dimanchde de Pâques.

Gratitude pour les offrandes de la nature sous forme de fleurs et de citrons, ébahissement de retrouver des objets avec tant d'histoire, spontanéité dans un souper improptu entre amis, ravissement pour un déroulement harmonieux de cette belle fête de Pâques, et modération au lieu d'excès dans le chocolat.

Chaque fois qu'il y a une fête, qu'il s'agisse de l'Halloween, Noël, la Saint-Valentin, ou encore Pâques (ma préférée), je prends plaisir à la préparer dans les jours qui précèdent en feuilletant des revues de décoration, magazines pour lesquels j'avais un abonnement dans mes débuts comme mère et tous conservés. C'est généralement une belle façon de me plonger dans l'ambiance et de stimuler ma créativité si je reçois des invités ou souhaite offrir des petits cadeaux saisonniers. Ce matin, j'en ai feuilleté deux en prenant mon thé et en écrivant des réflexions dans mon journal.

Ensuite, je ressors généralement les boîtes qui contiennent les décorations et plein d'objets thématiques rassemblés ou bricolés au cours des ans. En me levant ce matin, je ne savais pas du tout si j'allais revisiter tout cela, craignant de me sentir envahie par la nostalgie. Mais après une marche et de bons voeux de mon cousin, et ensuite de ma famille immédiate au Canada, j'ai décidé de sortir des items de vaisselle pour un souper avec des amis. J'ai mis tant de joie à voir des oeufs décorés il y a plusieurs années avec mes enfants, puis mon ensemble de vaisselle Bunnykins que j'avais reçu bébé, et bricolages que je me sentais comme une enfant.

J'ai laissé mon intuition me guider en cette belle journée. J'ai cueilli du romarin que j'ai en abondance et que je fais sécher pour mettre en petits pots à épices pour offrir à mon grand lorsqu'il ira à l'université. J'ai aussi préparé des paquets de gâteries incluant un sachet de graines de fleurs pour mes fils. Le lis de Pâques offert par mon copain fut comme une image miroir de mon esprit habité par les fleurs: au lever, j'avais été emballée de voir un rosier florissant, et j'avais mis en évidence sur ma table un papier de graines que je compte semer. Ensemble nous avons un peu consulté les bienfaits de certaines fines herbes, incluant la menthe (celle-ci serait, d'après ses recherches, utile pour aider le syndrome du côlon irritable. Et moi de demander, ''est-ce utile pour irritable tout court ?'' LOL).

J'ai pris plaisir aussi à faire le service pour nos invités, ornant la table avec nappe offerte par ma mère, plante succulente apportée par Pauline et qui était d'un format parfait pour la taille de la table, et assiettes avec dorures trop belles pour manger directement dedans, venant d'une ancêtre d'une amie qui a maintenant plus de 80 ans (avant l'arrivée des invités, j'avais recouvert le tout d'une nappe ordinaire car pleins de trucs d'arbres, du pollen, et même des mini-chenilles semblaient tomber de partout). J'ai servi une salade, une sauce au cari végane dans le plat Corningware ayant appartenu à ma grand-mère Idéa, des pains pita, et pour desserts, il y avait de la brioche à la cannelle, du gâteau au fromage et de la crème glacée avec une pincée de safran. C'était rassasiant. Nous n'avons manqué de rien, et j'ai savouré chaque moment de cette journée. J'ai toujours rêvé de vivre en Provence, faire des repas dehors avec invités. 

Caroline (gauche), Pauline (centre), et Jerry (droite)

Je n'ai pas de lavande mais ma cour a la fragrance du romarin. Ajoutez le chant des oiseaux, les rosiers, les agrumes (mes amis ont apporté une pleine chaudière de gros citrons), la lumière du coucher de soleil et l'impression que les arbres veillent sur notre bonheur du moment et vous avez du rêve en forme de célébration pascale plein-air !