Laurier (ou leurrer ?)-rose

 

Ces couleurs m'ont séduite la première fois que j'ai voyagé en Californie. Nous étions en voyage routier, avec ma soeur et ma cousine. J'avais environ 22 ans. Nous étions reparties du Lac Tahoe, cet équivalent californien du Lac Louise en Alberta, pour nous rendre à San Francisco. Et en arrivant près de Davis, en plein milieu de l'autoroute, séparant les deux voies, se trouvaient ces rangées florales accueillantes et dont je n'appris le nom que récemment, quand mon chum me dit que c'est ce que j'avais devant ma maison: ''oleander''. J'applaudissais cette explosion de pétales aux couleurs vives pour donner un peu d'éclat à la bruneur peu inspirante de la façade de la Maison des Enchantements. Ma curiosité pour la traduction française l'emporta sur ma honte d'être si ignorante en matière de botanique. Laurier-rose... Quel beau nom envoûtant (hé-ho, pas si vite... je suis assez douée dans l'art de tomber de ma chaise, il paraît !)

Photo prise de la voiture, sur l'autoroute 80.
Il y en a aussi le long de la route qui mène à Chico

Je dis à Ken que j'ai toujours adoré ces bouquets roses, blancs, fuschias. Jusqu'à ce que je lise que tout, mais absolument tout de cette plante, de la tige au feuillage, en passant par les pétales est... toxique ! Quoi ! Mais comment ça se fait ? D'oû sort ce fracas de moment romantique, entre mon homme, qui m'enseigne quelque chose en rapport avec le monde naturel, et moi, toujours en quête d'un sujet pour mon blog ! Désillusion ! Désenchantement devant ma maison, ce dimanche matin-là ! C'est de la végétation psychopathe, quel drame ! Je me demande la signifcation pour ma vie... Dire que j'avais fait un bouquet de ce ''poison'' totalement à mon insu pour rendre la chambre pleine lune accueillante lorsque ma nièce en venue en visite ! J'ai été non pas séduite par un type de laurier, mais je me suis fait leurrer !!! 

Le cerveau rationnel embarque pour essayer de métaboliser mon effroi monumental. J'imagine qu'elles sont ubiquitaires en raison de leur résistance au climat chaud et sec de la région. (bla-bla-bla...)

Voilà, je suis désormais réduite à les cueillir avec mon appareil-photos téléphonique... Je vous laisse donc sur cette rafale de couleurs ''party Barbie'' autour de ma maison, mais sans le poison ! Et rassurez-vous, le Ken ne sera pas à la Barbie ce qu'une certaine Eve fut à Adam (tel que le veut ce on ne peut plus bizarre mythe de la création et dont il a fallu éventuellement me désintoxiquer aussi, LOL).

Tromperies rosées entre les cyprès candides...

Devant ma maison, et lieu de la ''grande désillusion dominicale''

Près de la piscine (et ce buisson toxique appartient aux voisins, par contre).