Roses rebelles, plats mijotés et autres joies automnales





Il y a quelque chose de solennel dans la fraîcheur qui enveloppe un lever en annonçant la transition dans l'automne. En même temps, ce que j'aime de cette saison, c'est les rechutes dans les illusions d'un réchauffement ou redoux, m'extirpant de ma torpeur et nourrissant mes dénis de non-été. Que ce soit sous la forme rouge et audacieuse d'une époustouflante rose inattendue, l'invitant soleil qui nous hypnotise, ou encore les feuillus qui sont encore garnis, je me laisse prendre au jeu d'un été qui ne vient pas à bout de quitter la scène. J'aime quand l'été s'attarde. Cela m'aide à oublier que les journées rétrécissent, en même temps que l'espace semble se refermer sur mon âme. Quand il fait noir tout semble plus oppressant, petit, alors qu'au grand jour, on aperçoit nos repères dans la vaste étendue qui pointe vers un horizon synonyme d'infini.

Vite, il faut trouver refuge dans une autre forme de chaleur. Celle des plats mijotés. Et dans l'excitation éprouvée en plein inventaire de plats pour restants. Chaque fois que je vais au restaurant, comme au Thai la semaine passée, je tente de me rappeler d'emporter mes propres contenants à restants (souvent réutilisés après les avoir obtenus de restaurants semblables). Je trouve fort satisfaisante cette approche éco-durable qui invite à réduire la consommation de plastique tout en réutilisant ce que l'on a le plus souvent possible. J'imagine que sur ce point, je retiens de ma mère, la reine des petits plats de plastique. C'est ce que j'aspire à devenir un peu mieux, et j'ai même emboîté deux plats de dimensions différentes pour séparer le riz de la sauce au cari. Il me reste à prendre exemple sur ma mère pour les organiser et les empiler plus optimalement dans mes armoires maintenant !





De tels restants sont porteurs d'une joie multi-dimensionnelle car c'est bien connu que des plats réchauffés goûtent encore meilleur la seconde fois (en raison d'une réaction chimique).

Maintenant que l'été nous tourne le dos un peu plus chaque jour, ma cuisine où le soleil plombe au point de la transformer en fourneau géant devient plus fonctionnelle et me permet donc de donner libre court à mon imagination pour cuisiner et multiplier ainsi les occasions de faire des plats mijotés, et ensuite réchauffés.

Tout en préparant mon nid pour l'hiver, je demeure à l'affût des journées encore chaudes et qui rendent ma cour arrière si invitante. Je prends encore mes repas à l'extérieur. J'écris mon journal le matin en terminant mon café sur ma terrasse. Et j'enregistrerai mon canal Youtube (''Dr G 's Dandelion Monologues'') dehors aussi longtemps que je m'y sentirai confortable. 

En attendant, j'apprécie le post-été, le pré-hiver, cette saison qui contient un peu le meilleur de deux mondes... Et qui nous rappelle de se réchauffer le coeur en bonne compagnie en même temps que le repas de la veille.

Bon automne, bonne causerie, bonne popote, et n'oubliez pas de réutiliser vos plats de plastique ! Ils peuvent aider à contenir et préserver des trésors de festins qui rendront plus douces les saisons froides.




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